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L’OISEAU - SAMUEL YAL
« Un étrange personnage s’éprend du seul être libre rencontré dans son univers mécanique : un oiseau. »
Samuel Yal s'intéresse à la machinerie. Il apparaît comme un artiste du temps de Ptolémée dans le plan d'occupation de l'espace - on le voit bien clouer ses étoiles à une voûte céleste de carton-pâte, dans un Univers qui n'a pas encore fini de s'illustrer. Heinrich von Kleist estimait qu'il y a plus de grâce dans un mannequin que dans la structure du corps humain et je pense que Samuel Yal approuverait cette opinion. La grâce, n'est-ce pas un mot qu'on accueille avec réserve, qui dépasse le murmure du silence ? Comment l'atteindre ? On doit marcher sur la pointe des pieds au-dessus du Carnaval des âmes car il est vrai qu'un tel état de nos jours est susceptible de déranger, de s'attirer le venin des sarcasmes. Figure des mythes : dans Narcisse, il y a Icare, mais Icare pris au vol, s'éprenant de l'oiseau, de son alphabet vocalique, et se faisant le capteur captif, jusqu'au raptus, point de rupture du mouvement. Bien sûr, on sait que Icare se noie ; que Narcisse se grise et que le miroir se brise. Comme toute obsession versant dans la folie, il faut aller jusque dans l'aberration, la métamorphose, la mutation. Ici, du pantin à l'humain, et de sa fuite au "désert". Où il aura le temps de méditer sur soi, sur l'apparition du bourgeon, de la feuille, du fruit puis de l'Oiseau, symbole d'un nouveau cycle.
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